Ensemble pour la meilleure et pour la pire des traditions

Le mariage continue de fasciner. Même dans notre monde moderne qui prône l’individualité des femmes. Depuis toujours, des traditions et des croyances s’articulent autour de ce jour unique. Certaines servent à porter chance aux mariés. D’autres sont purement futiles. Jetons un coup à toutes ces coutumes qui rythmaient le déroulement des noces.

La veille et avant la cérémonie, c’est chacun chez soi

Même de nos jours, certaines habitudes restent. Par exemple, celle de passer la nuit avant le mariage séparément. Cela symbolise le fait de quitter le domicile de ceux qui nous ont élevés pour aller vers celui qui sera le sien propre. De la même manière, beaucoup de mariées refusent que leurs fiancés les voient avant la bénédiction. Cette exigence remonte à l’époque des mariages arrangés. En fait, le futur époux était tenu loin de la promise pour éviter qu’il ne s’enfuie à sa vue. C’est bien moins romanesque, mais cela reste logique. L’enterrement de vie de célibataire ne ressemblait en presque rien à ce qu’il est aujourd’hui. L’idée était de fêter la fin de la solitude en toute sobriété, avec un bon dîner. Avec le temps, la coutume s’est largement débridée.

Le jour J, chaque geste et accoutrement a un sens

Les croyances autour du jour des noces restent profondément ancrées. La tenue blanche souffre d’une baisse de popularité. Cependant, la notion d’innocence qui l’accompagnait est souvent bien dépassée. Les invités continuent de jeter des grains de riz aux jeunes épousés. La conjointe porte toujours coquinement une jarretière sous sa robe. Il est vrai que la manière de l’enlever s’enjolive. Les demoiselles se jettent avec la même ardeur sur le bouquet de la mariée pour espérer être la prochaine. La femme sait qu’elle doit se tenir à la gauche de son homme. Cela date de l’époque où celui-ci devait la kidnapper, puis se battre pour l’avoir. Les droitiers étant majoritaires, ils plaçaient la demoiselle à gauche pour pouvoir manier l’épée avec l’autre main. Au Moyen-Âge, le cortège bruyant avait pour but d’authentifier la légalité de son mariage et d’éloigner les mauvais esprits. Maintenant, c’est une explosion de joie.

Le lendemain, on tirait les mariés du sommeil avec un breuvage saugrenu

Chaque pays garde des traditions plus ou moins originales autour des mariages. En France, la coutume voulait que les mariés s’éclipsent à la fin de la soirée. Les invités restants allaient les chercher dans tout le village avec un pot de chambre. Ce dernier contenait le mélange (peu ragoûtant) de tous les restes de victuailles de la réception. Si le villageois chez qui on frappe ouvrait, il devait offrir à boire aux chercheurs. Sinon, les invités lui empruntaient quelque chose. Une fois les mariés trouvés, il leur fallait boire la mixture préparée par leurs proches. Cette cérémonie s’appelait le réveil des mariés. De nos jours, le breuvage est rendu plus comestible. Les invités et les mariés ne jouent plus à cache-cache. Ils se contentent de faire ensemble le tour du quartier. Après cela, tout le monde part définitivement se coucher.